Les troubles de la personnalité prennent plusieurs formes. Leur influence sur les relations interpersonnelles varie de légère à grave. D’après des données américaines, de 6% à 9% de la population souffre d’un trouble de la personnalité
Le trouble de personnalité limite est un mode général d’instabilité de l’image de soi, des relations interpersonnelles et de l’humeur. Ce trouble apparaît habituellement au début de l’âge adulte et toucherait plus de femmes que d’hommes. Les symptômes sont très variés et peuvent aller jusqu’à la psychose.
Les caractéristiques du trouble de personnalité limite s’expriment dans quatre sphères :
Les rapports interpersonnels
Les relations interpersonnelles sont habituellement instables et intenses. Elles peuvent être caractérisées par l’alternance d’idéalisation et de dévalorisation excessives. La personne atteinte du trouble de personnalité limite a du mal à supporter la solitude et fait des efforts effrénés pour éviter les abandons réels au imaginés.
Les émotions
Une instabilité affective est courante. Elle peut se manifester sous la forme de changements marqués de l’humeur. Le passage d’une humeur habituelle à la dépression, à l’irritation ou à l’anxiété est habituellement de quelques heures et rarement plus de quelques jours, contrairement au trouble bipolaire.
L’identité
Une perturbation marquée et persistante de l’identité est presque toujours présente. Elle est souvent diffuse et caractérisée par une incertitude concernant plusieurs questions fondamentales comme l’image de soi, l’orientation sexuelle, les objectifs à long terme, les choix de carrière, le choix des amis ou l’adoption d’un système de valeurs.
L’impulsivité
La personne atteinte a tendance à être impulsive, particulièrement dans les activités comportant des dangers pour elle-même, tels que des achats inconsidérés, un abus de drogues ou d’alcool, une conduite automobile dangereuse.
La répétition de menaces, de gestes ou de conduites suicidaires ou automutilatoires est courante dans les formes les plus sévères du trouble. Ce comportement peut être manipulatoire, résulter d’une colère intense ou constituer une réaction à une apathie.
Il n’y aurait pas de cause biologique ou héréditaire, mais ce serait plutôt d’ordre psychologique et social. La vie de la personne atteinte du trouble de personnalité limite peut être ponctuée de plusieurs hospitalisations dues à la fréquence de ces comportements autodestructeurs qui tendent cependant à s’atténuer avec les années.
L’acceptation et la volonté de retrouver un mode de fonctionnement adéquat sont des facteurs problèmes, comme l’alcoolisme ou la dépression. Une psychothérapie comportementale est efficace. Certains médicaments peuvent aussi être utiles afin de diminuer l’anxiété et contrôler les épisodes psychotiques. Pharmacologie et psychothérapie conjuguées mettent toutes les chances du bon côté.